« Le voyage commence là où s'arrêtent nos certitudes .»
Pourquoi et comment voyageons-nous ? Dans cet essai d’anthropologie des voyages, Franck Michel rassemble 25 années de travaux et propose 20 chapitres très documentés et actualisés sur ses thèmes de prédilection : les rites, les mythes, l'Asie, le tourisme, les écrits du voyage, l’aventure, l’écologie, l’exotisme, l’ailleurs, l’autre, la culture, la liberté… Avec pertinence, intelligence et humour, il pose aussi des questions qui intéressent tous les voyageurs – et les voyageuses – que nous sommes : à quoi cela sert-il de courir le monde (surtout si c’est pour le parcourir de la même façon qu'on se rend au travail ou à un dîner en ville) ? Le voyage n’est-il pas l’opportunité tant attendue de se préparer à l’inattendu et à lui octroyer une place de choix si d’aventure il se trouvait sur notre chemin ? Du voyage et des hommes est une somme sur le voyage, de ses traditions à ses mutations les plus récentes.
Franck Michel
Du voyage et des hommes. Désirs d'ailleurs revisited
Coll. Mondes Ouverts
Essai
ISBN- 978-2-919117-14-7
Le livre broché
Disponible.
Paru le 08/10/2013
Format 14*20.5 cm,
416 pages
Prix : 19.90€
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EXTRAIT(S)
«Voyager, c’est prendre le risque de tout perdre dans un environnement où seuls les gagnants sont voués à survivre. C’est perdre ses repères et sa quiétude. C’est observer le monde autrement que par le bout de son nez ou à travers le prisme déformé d’un écran d’ordinateur ou de télévision. En récusant les idées reçues, le voyage comme cheminement libre, c’est tout le contraire de simplement s’en aller ou d’arriver à bon port comme prévu, c’est perdre en stabilité pour gagner en harmonie, c’est perdre en vanité pour gagner en modestie. Même si tel n’est pas toujours le cas, loin s’en faut ! À force de regagner là ce qu’il a perdu ici, le voyageur est un perdant comme un gagnant qui s’ignore. Se frotter à l’ailleurs, c’est être heureux comme Ulysse, malheureux comme Rimbaud, c’est ne jamais rester indifférent aux odeurs et aux rumeurs alentours. Tantôt fuite, tantôt invitation, le voyage mêle le regard à la ligne d’horizon. Un voyage – comme le voyage – n’est jamais simple. En pensant qu’ « on voyage pour regarder, pour entendre, pour oublier, pour ne plus voir », Morand en donnait déjà une image peu visible et accessoirement erronée ; d’autres plus parlants, tel Goldoni, méprisaient le sédentaire et le casanier en affirmant : « Qui n’a pas voyagé est plein de préjugés » ! Certes. Mais cela ne suffit plus. On peut aussi voyager idiot toute une vie ou rester sur place en gardant l’esprit vif et ouvert sur le grand large et les belles idées d’ailleurs.»
PRESSE - MÉDIAS
Chronique sur le site Voyageons autrement
Chronique sur le site Études caribéennes
Entretiens dans l’émission « Détours » sur la RTS