Je suis allé plusieurs fois en Amérique du nord. De New York, Pittsburgh, Washington, Tampa et de l’Indiana, j’ai rapporté les douze « visions américaines » que vous vous apprêtez à lire. Quatre chroniques sur des livres et des films qui m’ont accompagné – des références populaires et importantes pour comprendre la culture américaine – complètent ce « voyage en Amérique. »
Mais, pour commencer, marchant sur le National Mall, l’allée majestueuse où, à Washington, sont concentrés tous les monuments officiels, j’ai vu un jour un écureuil blanc…
Récit de voyage / Amérique du Nord / Paysages / Histoire / Mythologie / littérature...
SOMMAIRE
I. Visions américaines
II. Des lois, des routes, des bagnoles
III. Hamburger, jus de chaussette et alligator rôti
IV. Pittsburgh et le paradoxe de Frank Lloyd Wright
V. Rituel du base-ball
VI. Âme collective et éternité horizontale
VII. Washington
VIII. Le culte de l’idéale pelouse
IX. Mathématisme et perfection terrestre
X. Couleurs religieuses, imaginations riches
XI. Aura-t-on sa Bible à l'hôtel ?
XII. New York : la plus ancienne des villes modernes
XIII. Henry Wadsworth Longfellow
XIV. James Fenimore Cooper et les vertus fondamentales
XV. Dashiell Hammett et la vue externe
XVI. David Lynch et le « biblisme »
EXTRAIT
Les cimetières américains ont deux caractéristiques remarquables. D'abord, ils sont sans murs : on peut les voir entièrement depuis la route. Trait commun toutefois à toutes les propriétés, aux États-Unis, comme dans les pays européens du nord. Les murs sont une invention latine. Les jardins américains, comme leurs homologues anglais, sont ouverts au vent, et les maisons ont une fréquente baie vitrée qui montre à qui veut regarder l'intérieur. Mais la caractéristique la plus intéressante des cimetières américains est que les tombes sont fréquemment ornées de drapeaux de l'Union. Et, certes, à nouveau, ce n'est pas entièrement spécifique aux cimetières : on sait bien que cette bannière étoilée se montre en tous lieux. Pour une large part, il s'agit de répéter les habitudes jusqu'au tombeau. Mais il s'agit aussi de témoigner de son patriotisme même au-delà de sa vie. En laisser le souvenir. On doit enfin se poser la question suivante : dans quelle mesure le mort lui-même pense être porté par les couleurs du drapeau, une fois ce bas-monde quitté ? Jusqu'à quel point imprègnent-elles les âmes ? L'Écureuil blanc du National Mall, VI. Âme collective et éternité horizontale, p. 38
Image de couverture © pexels-suissounet-1796505
PRESSE - MÉDIAS
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L'auteur donne des explications sur ses voyages en Amérique, sa vision, et son livre, sur ce blog.
Personne mieux que l'auteur ne peut parler de L'écureuil blanc du National Mall dans cette vidéo sur TikTok (juillet 2024)
Chronique par Sylvain Poujois dans Le Dauphiné Libéré du 9 aout 2024 (abonnés).